mardi 29 octobre 2013

Avec l'assèchement de la nappe phréatique les grandes plaines fertiles US tournent à la poussière


Depuis les débuts de pivots, il y a cinquante ans, la quantité de terres irriguées a fortement augmentée dans plusieurs Etats américains. Par exemple dans le Kansas elle a augmenté de plus d’un million d’ha. Il y  avait 250.000 ha irrigués en 1950. Les consommations des pivots en eau sont énormes : souvent plus de 4 m3 d'eau par minute – cette avidité a provoqué un déclin inexorable de  l'aquifère. Le développement de la production de l’éthanol de maïs, qui est très exigeante, n'a fait qu'empirer les choses. Poussé par la forte demande, la spéculation et le mandat du gouvernement pour produire des biocarburants, le prix du maïs a triplé depuis 2002  et les agriculteurs ont réagi en augmentant leur superficie en maïs irrigués par près d'un cinquième aux USA.
Avec l’épuisement de la nappe phréatique, ces vastes régions vont devenir des zones sèches dans les 25 ans à venir car l’eau utilisée s’est accumulée dans les temps anciens et se reconstitue que très faiblement. L’ogallala le nom donné à cette ressource couvre une superficie équivalente à notre pays.
Les cultures de substitution de sorgho et de mil sont moins exigeante d'un tiers en eau et sont utilisables pour produire de l'éthanol. Elles ne sont produites que lorsque l'agriculteur voit ses ressources en eau s'épuiser.
Et quand la nappe phréatique s'épuise, elle est partie pour de bon. Pour restaurer l'aquifère, il faudrait des centaines, sinon des milliers, d'années de pluies. Un projet existe, il s’agirait de la renflouer avec l’eau des grands lacs américains par un grand canal mais le Canada s’y oppose car une diminution du niveau des lacs réduirait le volume des chutes du Niagara qui est un atout touristique important pour le pays. En outre, avec le réchauffement climatique, l’eau douce sera  aussi très utile dans le futur pour le Canada

lundi 21 octobre 2013

L'accord commercial entre UE et le Canada d'octobre 2013, vu du Canada

Le Canada et l'Union européenne ont convenu récemment à un accord commercial en matière d’échanges bilatéraux. Présenté comme un pacte de libre-échange, l'information limitée fournie autour de cet accord, suggère aussi que les détails de l’accord final devraient se concentrer sur l'ajustement des quotas d'import-export et autour de l'assouplissement des tarifs douaniers en vigueur.
Stephen Harper, premier ministre du Canada, a souligné l'importance d'un pacte commercial avec l'Europe. Malgré cela, les négociations, qui ont débuté en 2009 et ont eu lieu en grande partie hors de la vue publique, a provoqué relativement peu d'attention au Canada. Les producteurs laitiers canadiens, qui jouissent des contrôles stricts sur les importations (quotas, tarifs douaniers élevés), ont joué un rôle crucial, comme l'ont fait certains autres groupes craignant que le pacte aille augmenter le coût des médicaments.
 «C'est le plus gros contrat que notre pays ait jamais fait », a déclaré M. Harper vendredi à Bruxelles, le qualifiant de " victoire historique pour le Canada. "
En annonçant l'accord, M. Harper et José Manuel Barroso, le président de l'Union européenne, ont dit qu'ils espéraient qu’il serait effectif  en 2015.
Une fois le texte final de l'accord complété et signé, il exigera la ratification par le Parlement Européen, de l'ensemble des 28 États membres de l'Union Européenne et de chaque province et territoire du Canada.
Le Canada a déclaré que 98 pour cent des droits de douane européens sur les produits canadiens seraient levés. Plusieurs secteurs de l'industrie agricole du Canada - produits laitiers, la volaille, les œufs et le porc - sont protégés par des tarifs aussi élevés que 300 pour cent, ainsi que par des contingents d'importation. Les représentants des producteurs laitiers et fromagers au Canada ont dit qu'ils avaient été informés et que certains tarifs resteraient, l'Europe serait autorisée à exporter environ 33.000 tonnes de fromage par an au Canada en franchise de droits, soit une augmentation d'environ 14.000 tonnes.

David Cameron, le Premier ministre britannique, a déclaré que cet accord va injecter £ 1,3 milliards, dans l'économie de la Grande-Bretagne, va augmenter ses exportations au Canada d'environ un tiers, et va créer des milliers d'emplois. En outre, il va donner un coup de fouet aux négociations pour un accord entre l'Europe et les Etats-Unis.