Nos
impressions peuvent être présentées sous formes de forces et faiblesses de
l’agriculture chilienne
Impressions sur les forces
1°- les
cultures de fruits et légumes de contre-saison
sont possibles sur de vastes surfaces et la filière exportation est active
pour vendre dans l’hémisphère nord. Le Chili bénéficie d’une situation
privilégiée. Pour les semenciers produire des semences au Chili constitue une
opportunité pour gagner 6 mois dans le planning de production.
Récolte des myrtilles pour les USA |
2°- les
agriculteurs ont un esprit pionner et raisonnent
le marché en fonction des débouchés à l’exportation. Le pays a signé le
plus grand nombre d’accords de libre-échanges au monde (18)
2°- les terres sont profondes et fertiles,
notamment celles d’origine volcanique. Le taux de matières organiques est élevé
mais celui-ci est stable. La vie biologique du sol peut être activée avec
l’apport de matières organiques fraîches comme le fumier de ferme.
3°- la
disponibilité de l’eau de la fonte des
neiges des Andes permet l’irrigation indispensable dans la plupart des
zones de production végétale
4°- certaines maladies des plantes et animaux
sont absentes grâce notamment à la barrière des Andes et celle de l’océan
pacifique (ex. le phylloxera)
5°- le
pays bénéficie d’une grande stabilité
politique qui est favorable aux investissements et le Chili est ouvert aux
capitaux extérieurs
6°- le
coût de la main d’œuvre est encore faible (400€/mois)
Impressions sur les faiblesses
Calibrage en vue de l'exportation de pommes en mars 2016 |
1°- pas de politique agricole véritable, l’Etat se
contente de subventionner l’irrigation, la forêt et achète des terres pour les
redistribuer aux mapuches les premiers habitants. Ce type de politique ultra-libérale est celle que
souhaite pour l’Europe la Grande Bretagne, le Danemark, les Pays-Bas et la
Suède. A noter que la France, l’Allemagne et les USA n’y sont pas favorables.
2°- le prix des terres arables est élevé
(10 000€/ha) et les baux ne sont que de 1 à 3 ans.
3°- la vulgarisation est assurée par les
technico-commerciaux qui peuvent donner des conseils intéressés commercialement.
4°- les
produits chiliens n’ont pas encore une
image de marque forte. Les politiques de qualité se mettent en place
lentement.
5°- les agriculteurs présentent un caractère individualiste,
les formes de coopération entre agriculteurs sont peu développées.
6°- le
libéralisme sélectionne les plus
compétitifs et laisse sur le bord de la route les plus faibles.
Nous
avons observé également que les prix européens suivent les mêmes fluctuations
que celles du marché chilien (et international). Nous vivons dans un système de
production où l’interdépendance entre les agricultures du monde est de plus en
plus évidente et forte.
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