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samedi 4 mai 2019
Le miracle économique Éthiopien est aussi une tragédie environnementale Les rivières et les lacs éthiopiens s'assèchent maintenant à une vitesse effrayante
La ville de Ziway près du lac Abijatta et à environ 200 km
au sud de la capitale, Addis-Abeba, est en plein essor grâce au dynamisme de
ses industries primaires. Le groupe français Castel, le deuxième producteur de
bière et de boissons non alcoolisées en Afrique, a créé des vignobles et la multinationale
néerlandaise Afriflora Sher a créé la plus grande ferme de rosiers au monde,
employant 1 500 ouvriers qui gagnent 83 $ par mois. Ces entreprises ne paient
rien pour l'eau de la rivière Bulbula, qui se jette dans le lac Abijatta. Les
agriculteurs locaux ont installé entre 5 000 et 6 000 pompes illégales qui
consomment encore plus d'eau.Plus de la moitié du lac a disparu au cours des 30
dernières années, laissant une vaste étendue de marais salants. Les images
satellites recueillies par la chercheuse Debelle Jebessa Wako révèlent que, de
1973 à 2006, sa superficie a diminué de 76 à 34 milles carrés. Les poissons ont
disparu à cause de la salinité accrue de l’eau restante. Les autres lacs de la
partie centrale de la vallée du Grand Rift (Ziway, Shalla et Langano) font face
à la même menace. Deux millions de personnes dépendent du lac Ziway, le seul
lac d’eau douce de la région, mais son niveau ne cesse de baisser. Près de
Harar, à plus de 300 km à l'est de la capitale, la culture du khat commercial
(ses feuilles qui stimulent, sont exportées dans la Corne de l'Afrique et dans
la péninsule arabique), la brasserie Harar et le surpâturage ont contribué à
l'assèchement du lac. A Alemaya le cactus pousse maintenant là où il y avait un
lac avec une circonférence de 14 km. La qualité de l’eau du lac Ziway se
détériore, entraînant une augmentation des coûts de traitement.Source: Christelle Gérand
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