mardi 15 août 2023

Retour par le passé pour un meilleur futur pour les riziculteurs indiens

 Les variétés de riz hybrides promettent une production accrue, mais nécessitent beaucoup d'intrants, ce qui, selon des riziculteurs indiens, endommage le sol.
Ainsi, depuis 2018, on expérimentant le riz rouge, une variété qui a une longue histoire dans l'Himachal Pradesh, mais qui a diminué à mesure que les agriculteurs sont passés aux variétés modernes cette variété retrouve un intérêt évident.
Le riz rouge a des qualités attrayantes. Il est rustique et pousse bien sans engrais ni autres produits chimiques. La recherche montre également qu'il a des avantages nutritionnels par rapport au riz blanc.
Mais aussi pour les agriculteurs, le plus grand attrait est qu'il se vend bien.
L'Inde abrite des milliers de variétés de riz.
Le riz est largement consommé et cultivé en Inde qui est un grand exportateur mondial.
Mais en juillet 2023, pour maîtriser la flambée des prix intérieurs après que de fortes pluies ont nui aux récoltes, le gouvernement indien a interdit l'exportation de riz blanc non basmati.
En plus d'expérimenter des variétés, on travaille sur des méthodes de culture qui nécessitent moins d'eau.
On utilise notamment la méthode alternée de mouillage et de séchage (AWD). Dans cette technique, les agriculteurs inondent les champs, les laissent s'égoutter pendant quelques jours, puis les inondent à nouveau.
C'est l'un des processus promus par le Centre indien pour l'agriculture durable (CSA), une organisation qui travaille avec les agriculteurs pour rendre l'agriculture plus durable.
"Le riz est une culture très consommatrice d'eau. Il est cultivé dans de l'eau stagnante et consomme environ 5 000 litres d'eau par kg de riz", explique GV Ramanjaneyulu, directeur exécutif du CSA.
Il dit que les bactéries dans les étangs de riz émettent aussi du méthane et que les inondations endommagent la structure du sol et peuvent le rendre plus salé.
Voir l'article de la BBC