dimanche 20 décembre 2015

« Produire en Nouvelle Zélande c’est s’assurer que la nourriture sera cultivée dans un endroit des plus appropriés de la planète"

Plus de 150 journalistes venus du monde entier se sont retrouvés en Nouvelle-Zélande invités par la Fédération internationale des journalistes agricoles (IFAJ) pour son congrès annuel.  Le pays est en plein milieu d'un débat passionné à propos de sa propre identité agricole. Quelques interventions permettent d’approcher les caractéristiques et les changements intervenus dans ce pays à vocation agricole :
1°- Le ministre du Commerce, M. Tim Groser a souligné le fait que seulement 3 % des exportations de Nouvelle-Zélande sont maintenant destinées au Royaume-Uni, en baisse de plus de 60 pour cent depuis 1973.
2°- 95% de la production agricole est destinée à l’exportation (23 milliards de £)
3°-  L'économie néo-zélandaise a été construit sur l'agriculture, il n'y a pas de danger qu’elle devienne une «industrie en déclin» a dit Tim Groser, « l’Asie avec 4.4 milliards de consommateurs fournit à la Nouvelle Zélande une énorme opportunité. »
4°- «L'agriculture est la Silicone Valley de la Nouvelle-Zélande," a-t-il dit. "Nos marchés ont toujours été répartis à travers le monde et les producteurs ont dû adapter leur production aux besoins du monde pour ne pas mourir."
5°- La Chine, avec 1,35 milliard d’habitants, capte l'attention. L’arrêt de sa politique de l'enfant unique est également une étape importante et signifie que la demande devrait croître et non stagner. La Chine deviendra le plus grand partenaire commercial de la Nouvelle Zélande.
6°- M. Groser a dit: " Nous sommes dans les premiers stades de la mondialisation de l'agriculture et ce processus ne s’arrêtera pas. » Il a également  dit: «Nous devons nous rapprocher du consommateur afin de générer plus de valeur à nos produits. »
Madame  Jacqueline Rowarth professeur de l'Université de Waikato a déclaré:
1°- 70 % du peuple chinois est préoccupé par la sécurité alimentaire c’est pourquoi les chinois se tournent vers nous. "
2°- " Le Royaume-Uni et les États-Unis protègent des agriculteurs inefficaces avec les subventions. Qu'est-ce que l'industrie a le plus besoin ? – « d’agriculteurs efficaces et non des moins efficaces. "
3°- Nous avons à produire de la nourriture là où il est préférable de le faire et nos conditions naturelles sont bonnes.
4°- La Nouvelle-Zélande a abandonné les subventions agricoles en 1984 car le gouvernement devait faire face à de graves problèmes financiers. 
5°- Pour Jacqueline Rowarth « les agriculteurs du pays ont innové parce qu'ils n’ont pas été  protégés contre les forces du marché par des subventions ».
Tout au long du congrès une atmosphère de dérision s’est dégagée vis-à-vis des  pays qui les ont toujours maintenues.


Sources : divers articles de la presse anglo-saxonne 

samedi 21 novembre 2015

L’évolution de la politique agricole chinoise


Avec une population de plus de 1,3 milliard d’habitants et seulement 8% des terres arables de la planète, la Chine s’éloigne progressivement de l’autosuffisance alimentaire, même si les dirigeants ont déclaré que l’autosuffisance alimentaire avait la même priorité que la défense nationale. Aujourd'hui, la politique se concentre sur l'importation de produits agricoles qui sont à valeur relativement faible par hectare, tels que le soja, le coton, le maïs, le sorgho et l’exportation des produits à forte valeur ajoutée  qui nécessitent de la main d’œuvre dont la Chine est bien pourvue, tels que les poissons d'élevage, les fruits et légumes, l’horticulture et les produits transformés.
En 2014, la Chine a importé plus de soja aux États-Unis (30,8 millions de tonnes) que le reste du monde (18,7 millions de tonnes). Les changements alimentaires des chinois, avec la consommation accrue de protéines animales, nécessitent une utilisation croissante d’oléagineux et de céréales.
Les entreprises chinoises achètent ou louent des quantités importantes de terres agricoles à l'étranger. Des études récentes estiment que leurs acquisitions ou les baux à long terme leur ont donné le contrôle d’une dizaine de millions d'hectares de terres agricoles dans les pays tels que l'Ukraine, l'Australie, le Chili, le Brésil, la Bulgarie, les Etats-Unis et laNouvelle Zélande pour le lait. Les entreprises chinoises, achètent ou louent des terres agricoles dans les pays en développement comme le Zimbabwe, le Soudan. Ces entreprises appartiennent en totalité ou partiellement à l'Etat et font des cultures qui servent principalement comme matières premières pour les biocarburants.


Il faut se rappeler qu’en 1955, la Chine a procédé à la collectivisation des terres agricoles. D'abord comme sous forme de coopératives puis en 1958, les terres agricoles ont été regroupées en grandes communes populaires d’environ 2500 hectares réunissant en moyenne environ 10.000 travailleurs.  Aujourd’hui la superficie moyenne d’une exploitation est de 0.8 hectare. 

      Travail des champs Commune Populaire

lundi 19 octobre 2015

Progression de la production et de la consommation de vin en Chine


1°- En moins de 15 ans, la Chine est devenue le deuxième vignoble du monde, derrière l'Espagne, et devance ainsi désormais la France, même si sa production la maintient encore au 8e rang mondial.
Avec près de 800.000 hectares, les vignes chinoises, qui occupaient en 2000 moins de 4% des terres consacrées à cette activité dans le monde, en constituent aujourd'hui près de 11%, a révélé lundi l'Organisation mondiale de la Vigne et du vin (OIV).
Les variétés plantées laissent penser qu'elles sont bien destinées à la vinification", à produire "cabernet, sauvignon, merlot, syrah, etc., des variétés internationales qu'on retrouve partout", fournies par les pépiniéristes du monde entier, dont la France.
Les vignes se sont surtout développées en Chine dans les régions historiquement productrices, le Hebei autour de Pékin et le Shandong, la riche province agricole de l'est, mais aussi dans deux nouvelles provinces, le Ningxia et le Sichuan.
"Ce sont des plantations de plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers d'hectares effectuées avec des capitaux chinois, mais qui ont recours à une expertise étrangère de viticulteurs et d'œnologues venus d'Australie, des Etats-Unis, d'Espagne, de France et d'Italie".

2°- Le nombre d'investisseurs chinois dans des propriétés viticoles du Bordelais a franchi la barre symbolique de la centaine

Cela représente à peine 1,5% des quelque 7.000 exploitations.
Par roulement, une centaine de propriétés est à la vente chaque année dans le vignoble bordelais et une trentaine de transactions sont en moyenne annuellement réalisées. "Pour des raisons générationnelles, il y a en ce moment beaucoup de propriétés à la vente. La plus grosse part des acheteurs sont Chinois et Français, avec environ un tiers chacun",
La première acquisition par des capitaux chinois remonte à août 2008. La Chine est désormais la nationalité détenant le plus de propriétaires en Bordelais, devançant désormais la Belgique.

3°- La Chine a reconnu l'indication géographique "Bordeaux" pour les vins, a annoncé le 1er juillet 2015 le gouvernement.

"C'est une avancée historique" ont déclaré le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl.
Cette décision, qui vise à offrir une protection pour les bouteilles françaises victimes de contrefaçon, était en discussion depuis 2011. Elle a été annoncée au premier jour d'une visite de trois jours en France du Premier ministre chinois, Li Keqiang. Les 45 appellations bordelaises seront protégées en Chine.

mardi 18 août 2015

L’Agriculture est un business risqué

En Europe comme aux USA, les agriculteurs sont soumis aux importantes fluctuations des cours mondiaux qui sont le reflet des aléas de l’offre et de la demande sur un marché globalisé. Les assurances récoltes et revenus fournissent aux agriculteurs US un filet de sécurité contre les chutes de revenu.

Les subventions agricoles et le système d’assurances, coûte aux contribuables américains environ 20 milliards $ par année. Le gouvernement américain protège les agriculteurs contre les difficultés imprévisibles, tels que le mauvais temps depuis les années 1930, lorsque la sécheresse et la Grande Dépression ont dévasté le secteur agricole de la nation.
Les adversaires se plaignent que la plupart de l'argent va aux producteurs millionnaires et aux entreprises agricoles géantes, et non pas aux petites exploitations familiales qui cherchent à rester à flot. D'autres sont en désaccord, disant que les subventions agricoles des États-Unis fournissent aux consommateurs une protection nécessaire contre la pénurie alimentaire et les prix élevés des denrées alimentaires.
Les gros producteurs de maïs, de coton, de riz, d'arachides, de soja et de blé engrangent  entre 6 millions et 10 millions de $ en moyenne. Les assurances se sont étendues au secteur laitier depuis 2014.
Le lobby agricole peut faire valoir que les subventions conduisent à la production alimentaire accrue et des prix plus bas pour les consommateurs.
Dans le cadre du projet de loi agricole Farm Bill 2014, les agriculteurs achètent l'assurance-récolte, et la prime est subventionnée par le gouvernement.
Les paiements sont effectués en lien avec les rendements et le prix normal des 5 dernières années, ainsi le coût de la subvention peut être très faible. Mais l'assurance fournit aux agriculteurs la sécurité nécessaire pour garantir les prêts dont ils ont besoin pour produire et s’assurer d’un revenu.
En 1937, dans son discours inaugural Franklin D. Roosevelt a défendu ses efforts proactifs pour sortir le pays de la Grande Dépression quand il a dit, "Nous avons refusé de laisser les problèmes de notre bien-être commun à être résolus par les vents du hasard et les ouragans de catastrophe. "Ce sentiment est toujours d’actualité.

mardi 14 juillet 2015

Les consommateurs de l’Europe du Sud sont plus conscients des normes de qualité que leurs homologues du Nord.

Cette année, un total de 1310 produits avaient le droit de porter une marque de qualité sur leur étiquette. On dénombre 608 AOP (Appellation d’Origine Protégée), 651 IGP (Indication Géographique Protégée) et 53 STG (Spécialité Traditionnelle Garantie)
Ces produits sont fortement référencés en Europe du Sud qui possède la plupart des inscriptions européennes : Italie (279), France (226) et Espagne (185). En Europe du Nord les consommateurs sont moins sensibles à ces appellations.  Seulement quelques produits sont enregistrés au Danemark (6) et en Suède (7)
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 L'environnement naturel d'un lieu fournit une saveur unique aux aliments cultivés localement : vin, lait, fruits…C’est le cas par exemple du lait provenant des pâturages d’été de montagnes. Selon les fermiers pratiquant la transhumance « Le lait des vaches en transhumance et le fromage qui en est issu distillent le paysage local. Les gens, le paysage, les vaches, les microbes vivent tous ensemble et font un fromage de haute qualité» 
A consommer sans restriction en cette période de vacances! 

dimanche 31 mai 2015

Des nouveaux défis compétitifs pour les pays producteurs de sucre des ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)

La forte baisse des prix du sucre sur la scène mondiale est en train de créer de l'anxiété parmi plusieurs pays des Caraïbes du Pacifique (ACP) et  des Etats d'Afrique. La Jamaïque est temporairement peu affectée. Le prix en Europe est en baisse depuis les deux dernières années, mais, heureusement, le pays a négocié un accord d'approvisionnement de trois ans avec la Grande Bretagne. Cela pourrait changer car cette année est la dernière. James, directeur général de la Jamaïque Cane Products Sales (PCE), a déclaré à The Gleaner de Guyane hier. "Nous allons entamer des négociations avec l’Europe en mai, mais nous n’accepterons pas les offres que nous entendons actuellement."
Les réformes de la politique agricole commune de l'UE en Mars 2013 vont aboutir à l'abolition des quotas de sucre en 2017, ce qui mettra fin au traitement préférentiel que les producteurs de sucre des pays ACP ont eu depuis 1975 (prix identique aux prix européens soutenus). La date de fin a été initialement fixé pour 2015, mais une prolongation de deux ans a été accordé avec une décision prise par les Etats membres après que quelques pays aient cherché un délai supplémentaire pour leur secteur sucre qui doit dorénavant s’ajuster pour affronter la compétition mondiale.


Voir jamaica gleaner

lundi 27 avril 2015

OGM la recherche s'accentue

I- L'UE autorise la commercialisation de 19 OGM


L'Union européenne a autorisé vendredi 24 avril l'importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d'interdire leur utilisation sur leur territoire.
Onze produits de la multinationale américaine Monsanto --soja, maïs, colza et coton-- figurent au nombre des OGM autorisés, a précisé la Commission dans un communiqué.
Les neuf autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.
Dix-sept de ces OGM sont destinés à l'alimentation animale et humaine, deux sont des fleurs coupées.
Ces autorisations "étaient en suspens", car les Etats membres ne sont pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation. L'autorisation est immédiate et vaut pour dix ans.
Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire.

II- Des nouvelles pomme de terre OGM aux USA

Le mois dernier, le département américain de l'Agriculture (USDA) a approuvé les pommes de terre génétiquement modifiées de Simplot. Les pommes de terre sont conçues pour produire moins d'acrylamide, une substance cancérogène suspecte.Beaucoup croient que les OGM ont des effets secondaires néfastes sur la santé des personnes, tandis que d'autres croient qu'ils sont des aliments sains et nutritifs comme les aliments conventionnels. Il s’avère qu’une étude du Pew Research Center a trouvé que 88 pour cent des scientifiques croient que les OGM sont sans danger pour la consommation, comparativement à 37 pour cent des gens qui ne les croient pas.



III- Des Chinois modifient le génome d’embryons humains

Modifier le génome d’un embryon humain pour prévenir le développement d’une maladie chez un individu, mais aussi l’éradiquer dans toute sa descendance. Cette expérience, qui touche au patrimoine héréditaire de l’espèce humaine, et contrevient à la convention d’Oviedo, ratifiée par la France et 28 autres pays européens en 2011, vient d’être tentée par une équipe chinoise. Décrite dans la revue Protein & Cell du 18 avril 2015, elle concrétise les craintes exprimées ces dernières semaines par une partie de la communauté de la recherche en génie génétique.
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vendredi 13 mars 2015

Un monde assoiffé qui peut devenir violent


Des manifestants en colère ont envahi les rues de Karachi la semaine dernière pour avoir l’accès à l’eau propre. L'attribution des maigres disponibilités d'eau pour chaque pakistanais est d’un tiers de ce qu'elle était en 1950. Alors que la population du pays augmente, la quantité disponible est en baisse rapide.
Avec le changement du climat, la croissance de la population, et une demande accrue de viande et de lait, ce problème va s’amplifier. La faim ainsi que la lutte pour trouver de l'eau propre pour des milliards de personnes sont aujourd’hui clairement posés.
La Californie est maintenant à sa quatrième année de sécheresse, certains éleveurs vendent leur troupeau et abandonnent les cultures. Elle connait sa pire période de sécheresse depuis 1200 ans. Il y a des endroits en Inde où les hôpitaux ont du mal à trouver l'eau nécessaire pour stériliser les instruments chirurgicaux.

La situation est encore plus aiguë au Brésil, en particulier, pour les vingt millions d'habitants de São Paulo. « Vous avez tous les éléments pour une tempête parfaite, le pays se prépare à des émeutes » dit l’ancien ministre de l'environnement Dit Lizzie O'Leary, dans une récente interview. La quantité d'eau douce sur la terre n'a pas changé depuis des millions d'années de manière significative. Mais le nombre de personnes a augmenté de façon exponentielle; en seulement un siècle, la population a triplé, et l'utilisation de l'eau a augmenté de six fois. En outre, nous avons pollué l’eau facilement disponibles avec la croissance industrielle et le changement climatique  rend plus difficile la planification des mesures nécessaires pour lutter contre les inondations et les sécheresses. Le niveau de vie s’est améliorée pour les centaines de millions de personnes, et le rythme va s’accélérer. Comme les populations s’enrichissent, les styles de vie changent. Les populations s’adonnent à un régime alimentaire occidental, avec toutes les catastrophes que cela implique. Les nouvelles classes moyennes, en particulier en Inde et en Chine, mangent plus de protéines qu’ils ne l'ont fait, et pour produire des protéines animales il faut utiliser beaucoup d’eau. (En moyenne, des centaines de litres d'eau sont nécessaires pour produire un seul hamburger.)
Pour nourrir une planète avec neuf milliards d'habitants en 2050, il faudra cinquante pour cent au moins d'eau en plus. La moitié de la planète vit déjà dans des zones urbaines et ce nombre va s’accroitre avec une pression accrue pour disposer d'eau propre.

Source: A Thirsty, Violent World


vendredi 6 février 2015

Réformer l'industrie agricole japonaise sclérosée


Au Japon l’agriculture ne représente que 1% du revenu du pays. Elle est protégée par des tarifs douaniers élevés sur les produits importés : 360% pour les produits laitiers. Ces prix dits d’écluse et consolidés à l’OMC permettent de maintenir une autosuffisance alimentaire de 45% au pays. Des quotas d’importation sont également définis afin de protéger les éleveurs. Cependant, le gouvernement veut réformer ce système car il n’incite pas les agriculteurs à accroître leur productivité en comparaison aux autres pays. Le volume de production ainsi que le prix de vente du lait et beurre sont fixés par l’Etat. Malgré les aides, la production laitière décline : 7.45 millions de tonnes en 2014 contre 8.66 millions en 1997. Le gouvernement veut réformer ce système pour que la filière laitière devienne plus productive et plus rentable.
Le Japon impose aussi des tarifs élevés sur le riz, le blé, le bœuf, le porc et le sucre pour protéger les agriculteurs nationaux. L’âge moyen des agriculteurs est très élevé.
La taille moyenne des exploitations est de 2 ha et le gouvernement veut mettre en place un système juridique facilitant les transactions foncières pour faciliter l’agrandissement des exploitations.
Pour en savoir plus

dimanche 18 janvier 2015

Selon les partisans de l’élevage bovin extensif, celui-ci est bon pour la planète *


Malgré les inquiétudes des écologistes, les bovins ne dilapident pas l’eau disponible et provoquent pas la rareté alimentaire. Ils peuvent même nous aider à lutter contre le changement climatique.
Les personnes qui préconisent de manger moins de bœuf font souvent valoir que la production fait du mal à l'environnement. On dit que les bovins ont une empreinte écologique démesurée: Ils consomment beaucoup d’eau, piétinent les plantes et les sols, consomment des céréales et protéines qui sont précieux et qui devrait être réservés aux humains qui souffrent de la faim. Les critiques blâment les rots des bovins ou flatulences et même le souffle qui renferment du méthane et ont un effet sur le changement climatique.
Un bœuf nourri à l’herbe procure des effets environnementaux positifs. Par les bouses qu’ils émettent ils permettent de séquestrer du carbone dans le sol.
En outre, un dixième de toutes les émissions de carbone causées par l'homme depuis 1850 ont été émises à partir du sol, selon l'écologiste Richard Houghton du Woods Hole Research Center. Ceci est dû au travail du sol,  qui libère du carbone et dépouille la terre de la végétation de protection. Les pratiques agricoles du labour ne parviennent pas à restituer les éléments nutritifs et la matière organique à la terre. Des plantes qui couvrent les sols non labourés sont aussi un idéal pour reprendre le carbone de l’air par la photosynthèse et le maintenir dans des formes stables.
Les recherches menées par la Soil Association au Royaume-Uni montrent que si les bovins sont élevés principalement sur l'herbe et si les bonnes pratiques agricoles sont suivies, assez de carbone est séquestré pour compenser les émissions de méthane de tous les bovins de boucherie au Royaume-Uni et pour la moitié de son cheptel laitier.
L'herbe est aussi l'une des meilleures façons de générer et de protéger le sol contre l’érosion et elle permet de conserver l’eau disponible.
Certaines critiques environnementales affirment que 700 litres d'eau sont nécessaires pour chaque livre de viande de bœuf. Mais ce chiffre est basé sur des situations les plus gourmandes en eau. Les recherches à l'Université de Californie, Davis, montre que la production d'un livre de bœuf américain prend environ 150 litres d'eau par livre-seulement soit un peu plus d'eau que pour une livre de riz et la viande est beaucoup plus nutritive.
La plupart des bovins dans le monde vivent sur des terres qui ne peuvent pas être utilisées pour la culture, et aux États-Unis, 85% des terres pâturées par des bovins ne peuvent être cultivées, selon le Conseil de bœuf américain.
* Ms. Hahn Niman is the author of “Defending Beef: The Case for Sustainable Meat Production” (Chelsea Green),

vendredi 2 janvier 2015

Des Bananes nourricières pour lutter contre la cécité


Particulièrement, en Afrique de l’Est, les enfants consomment surtout des bananes, c’est un aliment riche mais dépourvu de vitamine A. Selon certains experts, 30% des enfants de moins de 5 ans  ont ainsi un risque de devenir aveugle par carence en vitamine A. L’idée d’un chercheur australien de l’Université « Queensland University of Technology » est de repenser la composition de la banane en la modifiant génétiquement pour qu’elle apporte cette vitamine A, qui fait défaut. Sa recherche a reçu l’aide de la « Fondation Bill & Melinda Gates ». Cette « super banana » va être testée aux USA, si les résultats sont probants elle sera distribuée dans les villages de l’Afrique de l’Est. Le leader du village recevra 10 pieds à condition d’en donner ensuite 20 plants à un autre village et ainsi de suite…