mardi 30 juillet 2013

La cartographie du génome du palmier à huile devrait permettre d’accroître les rendements et ainsi réduire la pression exercée sur les forêts tropicales

Une équipe de chercheurs malaisiens et américains ont cartographié le génome du palmier à huile
La graine oléagineuse du palmier est largement utilisée comme huile de cuisson, dans les cosmétiques, les produits de nettoyage, les aliments transformés et pour les bio fuels. Le séquençage du génome, qui a été publié récemment dans le journal Nature, a permis d’identifier le gène responsable du rendement en huile de la plante. Les résultats pourraient être utilisés pour augmenter les rendements d'huile de palme (potentiel +30%) ce qui pourrait réduire la pression exercée pour détruire des forêts tropicales riches en espèces sauvages et aussi de diminuer les émissions de  carbone pour brûler la forêt et réaliser les nouvelles plantations. On produisait 1.7 millions de tonnes d’huile de palme annuellement dans le monde en 1970 contre 64 millions aujourd’hui.
Le gène, baptisé "gène Shell", commande l'épaisseur de la coquille et est corrélée à la taille des fruits et au rendement en huile, selon Rajinder Singh, premier auteur de l'étude et chercheur au Conseil malaisien de l'huile de palme (MPOB), un organisme gouvernemental. Selon un communiqué de la MPOB, les producteurs peuvent "maintenant utiliser le marqueur génétique pour le gène de Shell et ainsi distinguer et sélectionner les trois formes de fruits dans la pépinière longtemps avant qu'ils ne soient plantés sur le terrain." Actuellement, il faut jusqu'à six ans pour déterminer si une variété de palmier à huile est à haut rendement.


lundi 29 juillet 2013

Produire plus de blé avec moins avec l’utilisation de variétés inexploitées

Le NIAB a conçu une nouvelle variété de blé qui est plus tolérante à la sécheresse et plus résistante aux maladies. Les scientifiques britanniques disent qu'ils ont créé un nouveau type de "super blé" qui pourrait augmenter la productivité de près de 30% (17t/ha obtenus en Nouvelle Zélande).

L'Institut national de botanique agricole (NIAB) a combiné les variétés modernes de blé avec des anciennes « herbes de chèvres » pour produire de nouvelles souches plus productives, qui augmentent également la résistance de la plante aux maladies et sa tolérance à la sécheresse.

Cette avancée utilise l’hybridation contrôlée entre des variétés de céréales lointainement liées comme le blé dur et de l'herbe de chèvre sauvage pour créer un hexaploïde synthétique qui est entièrement compatible avec les blés panifiables modernes.
Dr Phil Howell, de la NIAB, a déclaré « le progrès technique est indispensable pour nourrir la population mondiale croissante. Nous avons atteint un plateau dans l’augmentation des rendements de céréales qu’il convient de dépasser… David Gardner, directeur général de la Royal Agricultural Society, a déclaré à la Countryfile que le Royaume-Uni devait faire plus pour faire des percées scientifiques à l’intention des exploitations agricoles. M. Gardner a déclaré: «Je pense que le Royaume-Uni est en excellents  termes avec ce que nous appelons la science ou des sciences de ciel bleu »

samedi 27 juillet 2013

Du blé OGM en Oregon?

Une variété de blé «Roundup Ready» développé par Monsanto Co. pour résister à son herbicide à base de glyphosate a été retrouvée dans la chaîne alimentaire en Oregon.

 Les essais de cette variété avaient été réalisés en terrain clos, il y a des années, et la variété n'a jamais été approuvée pour l’utilisation commerciale par l’USDA. Elle n'aurait pas dû être cultivée. Le Japon et la Corée du Sud ont reporté leurs nouveaux achats de blé tendre.
Ils sont des acheteurs très tranchés et disciplinés  et tout à fait capable de faire des tests supplémentaires pour détecter la présence de matériel génétiquement modifié. Le Japon un gros acheteur de blé américain réalise déjà 100 tests de résidus sur le blé importé. Une nouvelle question apparaît: qui paiera les analyses qui attestent que le blé exporté ne contient pas d’OGM ?
Le mystère devrait avoir des répercussions sur le marché international du grain car la plupart des pays n’acceptent pas pour la consommation humaine de blé OGM.
La paye des moissonneurs de Lhermitte (1844-1925)

La plus importante acquisition de sociétés américaines sur la sellette

L’acquisition chinoise de la plus importante société américaine d’abattage de porcs est sur la sellette à Washington. Les 4,7 milliards $ pour l'achat par Shuanghui de Smithfield (avec prime de 30% du prix de l’action) soulève des questions troublantes au sujet de la sécurité alimentaire américaine et de la concurrence.

M. Lary Pope chef de la direction de Smithfield  défend l'accord, affirmant que le nouveau groupe combiné serait en mesure de répondre à la demande croissante pour les produits du porc en Chine et aux États-Unis et qu’il bénéficierait aux producteurs, aux emplois et aux exportations US.Il a souligné que Shuanghui, l'actionnaire majoritaire de la plus grande entreprise de transformation de viande de la Chine, est disposé à conserver l'équipe de direction du groupe américain, les usines, les 46.000 employés, et de maintenir l'ensemble des contrats américains existants de l'entreprise avec les agriculteurs familiaux.


Daniel Slane, qui siège au Comité économique américano-chinois et à la Commission de révision, est ouvertement hostile à l'accord, disant que c'est un moyen pour la Chine de contrôler le prix international de viande de porc et aussi d'acquérir «une technologie très précieuse ainsi que la génétique du porc"


Des sénateurs exercent une pression politique sur l'administration Obama, qui a le dernier mot pour gérer l'offre d’achat.
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L’Administration Obama cherche à remanier l'aide alimentaire internationale

L'aide alimentaire est l'un des instruments les plus importants de la politique étrangère américaine. Depuis le milieu des années 1950, les États-Unis ont dépensé près de 2 milliards de dollars par an pour nourrir les plus pauvres, sauvant ainsi des millions de vies.

 Mais ce processus est rigide et dépassé. Les experts disent que la vente ou distribution de produits américains dans les pays en développement entraîne souvent une baisse des prix sur les marchés locaux et décourage la production alimentaire locale, ce qui va à l'encontre de l'objectif d'encourager l'autosuffisance. Les réformes proposées par le président Obama vont dans le bon chemin et devraient être adopté rapidement par le Congrès.
Selon la loi actuelle, une grande majorité de l'aide alimentaire internationale doit être acheté auprès des agriculteurs américains à travers le ministère de l'Agriculture et expédiée à l'étranger dans des navires battant pavillon américain. Cela a été une aubaine pour les agriculteurs nationaux et les expéditeurs.

En vertu d'une proposition dans le nouveau budget de M. Obama, près de la moitié de la 1,5 G $ demandés pour l'aide alimentaire en 2014 pourraient plutôt être utilisés pour acheter de la nourriture dans des pays dans le besoin ou à fournir aux bénéficiaires individuels des chèques ou des cartes de débit pour les achats alimentaires de produits locaux. La nourriture achetée localement sera moins chère et réduira les coûts d'expédition qui consomment environ 16 pour cent du budget de l'aide alimentaire.
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La robotique, pour récolter les fruits et légumes, expérimentée en Californie


Les fruits et légumes destinés au marché frais, ont jusqu'à présent résisté à la mécanisation, car ils sont sensibles aux meurtrissures. Mais les chercheurs américains travaillent pour concevoir des robots pour ces cultures en intégrant des capteurs avancés, une puissante informatique, la vision par ordinateur, du matériel et des algorithmes de robotique, ainsi que les réseaux et les technologies de localisation GPS de haute précision.

Pour récolter les fraises par exemple, un prototype est équipé de 24 bras dont les mouvements sont dirigés grâce à un capteur optique. Il permet au robot de faire un choix sur la base de la couleur du fruit, de sa qualité et de sa taille. Les fruits sont pincés et placés sur une bande transporteuse, où ils sont ensuite emballés par un ouvrier.
La récolteuse ne recueille que des fraises qui sont suspendus sur les côtés de la planche. En conséquence, les champs de fraises de la Californie devront être remodelés pour accueillir la machine, avec une ligne simple, des hampes de fruits rigides et dressées ce qui implique une nouvelle sélection de variétés ayant aussi une meilleure homogénéité de maturité.

Comme la disponibilité de la main d’œuvre est faible parce que personne ne veut plus travailler dans les champs, les robots seront une des solutions pour les années à venir. Les hommes ont bien marché sur la Lune, ils doivent bien être capables de mettre au point ces nouvelles technologies.
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