jeudi 11 décembre 2025

En Chine, le reboisement accentue le stress hydrique dans plusieurs régions et accentue les précipitations dans d'autres

Depuis des décennies, la Chine s'est engagée à reboiser, notamment dans le cadre du Programme de protection des forêts naturelles. Déjà en 1978, le projet de la Grande muraille verte avait pour objectif de lutter contre l'avancée du désert de Gobi en créant une vaste ceinture d'arbres. Ces programmes ont permis de protéger et reboiser jusqu'à 1,7 million de km² de forêts. Au cours des cinquante dernières années, la couverture forestière est passée d'environ 10% de la surface de la Chine en 1949 à plus de 25% aujourd'hui. 

« Nous observons que les changements d'occupation des sols redistribuent l'eau », déclare Arie Staal, coauteur de l'étude et professeur assistant en résilience des écosystèmes à l'Université d'Utrecht (Pays-Bas). Les chercheurs ont constaté que l'évapotranspiration avait augmenté plus sensiblement que les précipitations, ce qui implique qu'une partie de l'eau s'échappe désormais davantage vers l'atmosphère. Ce phénomène ne touche pas de manière uniforme l'ensemble du pays : les vents pouvant transporter l’humidité sur près de 7.000 kilomètres, l'eau évaporée en un point retombe souvent bien plus loin sous forme de pluie. « Le cycle de l'eau s'intensifie, mais à l'échelle locale, davantage d'eau se perd qu’auparavant », résume le professeur.
Le nord du pays possède environ 20% des ressources du pays mais abrite 46% de la population et 60% des terres cultivables. L'étude à consulter